WetTop 14 : le choc Christophe Urios-Ronan O’Gara gronde…
En matière de disputes sur le banc, la situation était relativement calme. Mais avec l’indignation des médias français, il semble que la commission disciplinaire du Top 14 pourrait se pencher sur l’affrontement de samedi entre Ronan O’Gara et Christophe Urios.
Les deux entraîneurs, respectivement de La Rochelle et de l’Union Bordeaux-Bègles, se sont affrontés juste avant la mi-temps sur la ligne de touche du derby bordelais, remporté par La Rochelle d’un point.
O’Gara avait fait entendre et voir aussi clairement que possible son appréciation d’une bonne défense de son équipe, irritant l’entraîneur de l’UBB qui a demandé à O’Gara, sans équivoque, de se calmer.
Non seulement O’Gara n’a pas baissé les bras, mais il n’a pas reculé non plus, et les deux hommes se sont rapidement retrouvés face à face, les officiels de la ligne de touche étant prêts à intervenir.
Cela n’a pas abouti à des coups, mais la petite claque/coup de pied d’Urios sur les côtelettes d’O’Gara est visiblement le sujet de discussion dans les couloirs disciplinaires, ce qui n’est pas du tout agréable pour Urios.
Les deux équipes se rencontreront à deux reprises au cours des deux prochaines semaines, avec un match aller-retour européen à régler et la discorde entre les deux équipes sera désormais certainement une intrigue secondaire.
Lundi, O’Gara a tenté d’apaiser un peu la controverse en déclarant aux journalistes : « Ce n’est pas grave. Il n’aimait pas que je crie des encouragements aux joueurs sur le bord du terrain. »
Je suis un jeune entraîneur, je parle beaucoup et j’aime que mes joueurs m’entendent sur le terrain. Sa réaction montre à quel point le match était tendu, mais c’est fini, on passe à autre chose. Ce n’est rien de grave, c’est juste du rugby.
Urios, cependant, ne semblait pas prêt à se calmer si vite, notamment lorsqu’on lui a fait savoir que la ligue examinait l’incident, mais il a réservé une colère particulière à O’Gara.
Ce type. Il est insupportable. C’est dommage que les arbitres n’aient pas fait leur travail : comment a-t-il pu entrer sur le terrain ? a-t-il dit.
Il est dans les tribunes et sème le trouble là-haut. Il descend sur le terrain et sème le trouble là aussi.
Oui (il m’a agacé), comme à chaque fois. Mais je suis passé à autre chose. Je me fiche d’O’Gara.
Il y avait de la tension. Bien. Il y en aura donc pour les quatre prochaines mi-temps.
Ce dernier passage faisait référence aux prochains affrontements européens consécutifs entre les deux équipes, qui semblaient épicés auparavant mais qui semblent désormais véritablement volcaniques.